jeudi 23 août 2007

François-Marie et Brigitte




Lundi soir, je rentre de Souillac où je viens de faire un tour en petit train pour les besoins d'un article. La maison est désespérément vide d'autant que Nath n'est pas encore rentrée.
François-Marie et Brigitte sont partis en début d'après-midi. Mais je ne ressens ni tristesse, ni blues. Peut-être parce que j'ai le sentiment que tout s'est passé au delà de nos espérances, si tant est que nous en avions. Pour nous, les journées partagées avec François-Marie et Brigitte ont été inoubliables, donc pourquoi serait-on triste ? Tout s'est bien passé. Enfin, pour nous. Si ça se trouve, Fmg et Brigitte ont été traumatisés... Il faudra attendre leur appréciation à leur retour de vacances.


Le virtuel a volé en éclat six jours plus tôt, le mardi 14 en début de soirée. Un peu plus tôt, Nath m'avait demandé si je n'étais pas excité mais non. Je me trouvais même anormalement calme. Pourtant, l'attente a été longue.

Je vais retrouver nos belges à un point de rendez-vous. Premier contact sans émotion particulière car finalement, rien de plus banal, après les présentations en bord de route, que de dire : "Bon, on y va ?"

L'émotion arrive quelques minutes plus tard, quand nous arrivons au hameau et que nos invités entrent dans la maison. Là, je me dis qu'on y est et que tout va s'enchaîner le plus naturellement du monde. Et c'est justement ce qui s'est passé à partir de ce moment là.


Le premier soir, aucune sortie de prévue. Juste le plaisir d'être ensemble, de se (re)découvrir, de partager un verre. D'y laisser couler l'amitié à grosses lampées. De partager un petit aligot qui peine à trouver une consistance qui me satisfasse. Mais aussi, pêle-mêle, de montrer leur chambre à nos amis, de recevoir quelques petites attentions dont nous dirons toujours poliment qu'elles ne sont pas nécessaires mais qui vont droit au coeur. Fromage belge, bières Trappistes... et une BD bien évidemment. Une première oeuvre dont le dessinateur promet énormément.


On discute, on refait le monde comme on dit, tout en se relaxant.


Je découvre un François-Marie finalement très fidéle à l'idée que je m'en faisais. Le terme d'idée est un peu réducteur d'ailleurs puisque j'avais quand même pu me nourrir, jusqu'alors, de ses mots et de ses musiques, de certaines de ses pensées lors de ses interventions sur le forum ou les blogs. De toute façon, ce n'est un secret pour personne que je me suis senti proche de François-Marie très rapidement lorsqu'il est arrivé sur l'ancien forum. Donc, je n'avais aucun doute quant à notre aptitude à bien nous entendre.



Finalement, c'est Brigitte qui m'a le plus étonnée. Elle ne nous connaissait que très peu et s'est montrée tout de suite à l'aise, discutant, riant (sauf sur les photos, fallait bien que je la glisse quelque part celle-là ! )...

Ce qui a aussi renforcé cette impression d'unité, de famille, c'est aussi cette volonté affichée bien avant leur arrivée de participer à la vie quotidienne de la maisonnée... Petit déj, repas, courses, vaisselles, tout s'est fait en commun comme des amis qui auraient pris une co-location. L'inconvénient, c'est qu'ils étaient déjà diablement efficaces à trois, alors moi, évidemment, j'évitais de trop m'immiscer dans les taches ménagères, pour pas déranger...




Donc, on a vécu comme ça pendant une petite semaine, au rythme des quelques visites, des apéros concerts sur la terrasse, de Fmg s'enfermant dans les toilettes avec son ordinateur, des grasses matinées qui suivaient les nuits prolongées, de Brigitte cherchant désespérément pêches moisies et yaourts périmés pour son alimentation quotidienne... Petites tranches de vie qui forment un tout d'une richesse et d'une force émotionnelle rares.




Autre bonheur de la semaine : Cath et sa tribu venus faire une halte en Périgord. Ils montent les tentes. Fmg et moi, on s'assit sur la terrasse, une bière à la main (avec et sans alcool), histoire de leur montrer qu'on est de tout coeur avec eux. D'ailleurs, ça marche. Ils font ça en un temps record, les enfants ne sont même pas fatigués. La preuve, ils gambadent partout. Et bing, deux verres en moins.


Du coup, on est huit, quatre dans la maison et quatre sous les tentes. Huit, c'est peu pour prendre du plaisir mais c'est beaucoup quand il s'agit de prendre des douches ou de déjeuner tous ensemble. On y arrive forcément mais en tant que "maître d'hôtel", je ne me trouve pas très bon, ni très organisé. Je m'en veux un peu. Je sais que Cath et sa joyeuse troupe ne sont là que pour un temps limité alors on voudrait toujours en faire davantage...

On aura quand même casé deux visites : le château de Marqueyssac de nuit et Sarlat de jour. Occasions de rires, de discussions, d'escapades... Encore ces petits riens qui font un grand tout.

Samedi midi, Cath repart. Visite courte finalement mais bien remplie. Et merci aussi à Jean-Charles. On s'était un peu "loupé" en Aveyron, je pense qu'on s'est bien rattrapé en Dordogne. Ca a été un vrai plaisir de faire plus ample connaissance. Merci à vous 4 et à bientôt !



Bon, je dois penser à mon boulot de journaliste. J'ai rien fichu de la semaine alors j'impose les animations du we. Du théâtre amateur le samedi soir, et une foire à la poterie le dimanche. Zou ! Deux visites, deux articles ! Emballez, c'est pesé !

Le dimanche soir, nos deux amis belges nous sortent au resto. Pas besoin de cuisiner donc. Bonne pioche pour François-Marie. Toutes les occasions pour partager un moment entre amis sont bonnes, et en plus le restaurant est bon. Salade périgourdine et tartare de boeuf, parfait pour moi !


Le lundi matin, c'est la dernière ligne droite. Nos amis font leurs valises pendant que je cherche désespérément un endroit pour envoyer mes articles. Internet m'a lâché. Le soir, la livebox grillera complètement.

Dernier apéro et dernier concert. Nath rentre du boulot et assiste aux ultimes notes. Escalopes panées clôtureront le volet repas de nos invités. Nath repart et la fin des aventures s'achève comme elle a commencé. J'étais seul à les accueillir, je serai aussi seul à les voir s'en aller. Un au-revoir qui promet d'autres rencontres, une dernière photo et Brigitte et Fmg partent vers de nouvelles aventures...

Au final, une belle amitié et une vraie rencontre. Un partage. Des mots, des sourires, des regards. Et pour nous, une semaine parfaite et une parenthèse salutaire dans le train-train quotidien.
Demain sera un autre jour... Mais ce que nous avons vécu pendant ces six jours, rien ne nous l'enlèvera jamais. Merci, mille fois merci d'être là, définitivement de l'autre côté du virtuel.


4 commentaires:

Anonyme a dit…

Oh, quel texte. Tout est dit et bien dit....Merci pour ce témoignage, Franck. Tu as trouvé les bons mots pour faire vivre et revivre de bons moments. Emotion, tendresse, petits clins d'oeil...
Merci
Brigitte

Réverbères a dit…

Que dire de plus ? Merci pour ces mots… et pour tout !

Cath a dit…

Merci pour l'accueil, c'était un bonheur aussi pour nous !
Merci pour les mots et les images, où l'on se retrouve bien.

Anonyme a dit…

BONHEUR

On ira voir le bonheur
Si c’est quelque part
Faudrait pas qu’il soit ailleurs
Sinon c’est trop tard

On a besoin de chaleur
Même si c’est si rare
Faudrait bien qu’il soit à l’heure
Au moins pour un soir

On voudrait trouver l’âme sœur
Au jeu du hasard
Remettre du baume au cœur
Au foutu bazar

On ira sécher les pleurs
Quitter ce foutoir
Pourra bien nous faire une fleur
Ranger nos mouchoirs

On est prêt comme un voleur
A filer dare dare
Le droit chemin sans erreur
Sans le moindre écart

On ira voir le bonheur
Si c’est quelque part
Faut juste qu’il sache que nos coeurs
Lui filent un rencard

JPK