lundi 24 septembre 2007

Nath, au sommet de l'Everest



Il y a quelques mois, Nath aurait pu sombrer. Elle aurait pu se briser sur les écueils laissés ci et là par son patron et ne pas s'en relever. Elle aurait pu, comme moi en 2001, se battre contre le vent et y laisser un bout d'âme. Pour finalement rompre.

Sauf que Nath a plié mais n'a pas rompu. Passé le temps des larmes, elle est repartie de l'avant. Malgré le harcèlement moral parce que je persiste à dire qu'il n'y a pas d'autre mot pour qualifier le comportement de son patron qui a outrepassé ses droits en lui mettant une épée de Damoclès au dessus de la tête, voire même tout contre la gorge.

Pendant ces quelques mois d'incertitude, j'ai ruminé ma rancoeur née d'expériences malheureuses. On aurait voulu m'atteindre directement que ça ne m'aurait pas fait plus de mal. J'étais prêt à me battre. Et à aller loin.

Pendant ce temps, Nath se battait aussi. Avec courage et surtout, sans jamais se laisser abattre, sans jamais cesser d'y croire. Avec intelligence également. Elle aurait pu se laisser envahir par une forme de haine qui aurait pu fausser son jugement. Et finir de discréditer son travail. Fort heureusement, elle ne me ressemble pas. Nath est incapable de noirceur, de méchanceté. Durant ces semaines où le stress ne l'aura pas épargnée, elle n'a eu qu'une seule ligne de conduite : aller de l'avant, prouver sa valeur, apprendre encore et encore... Bref, faire mentir tous ceux qui ne la croyaient pas capable.

Alors ce soir, je suis fier. Parce que Nath s'est faite toute seule. Bien sûr, il y a l'environnement familial, les amis, les soutiens... Mais une fois dans l'arène, on est seul. Et elle a définitivement montré qu'elle avait toute sa place au sein de cette entreprise. Elle en ressort donc grandie, probablement à ses propres yeux, mais sûrement aussi aux yeux de ceux qui la côtoient de près comme de loin. Tout ce qu'elle a acquis, elle ne le doit qu'à elle seule, à son abnégation, à la confiance en son jugement, aux défis qu'elle s'était promis de relever.

Alors oui, je ne suis pas forcément objectif mais peu importe. C'est mon blog après tout et s'il ne contient pas de vérités, il contient ma vérité. Celle qui me fait avancer avec Nath depuis quelque temps déjà. Et qui me fait découvrir chaque jour un peu plus que, sous la femme douce et pacifiste, il y a aussi quelqu'un qui sait ce qu'elle veut et, peut-être plus important encore, ce qu'elle ne veut pas.


Elle a tracé sa voie. Je n'ai plus qu'à lui emboîter le pas et trouver mon propre chemin.

1 commentaire:

Cath a dit…

On avance, on avance...
Bravo Nath, encore une fois !
Avec du courage et quand on y croit, parfois ça vaut la peine ! Parfois non, c'est vrai aussi, Franck, et les blessures font mal longtemps, alors là tu as vu la tienne réveillée douloureusement. Mais ce succès de Nath est aussi le tien, car tu n'as pas laissé gagner la sinistrose, et l'issue ici peut te faire progresser aussi pour cicatriser.
Vous avancez à deux !
Et moi, ben, je suis drôlement contente pour vous deux !
Et en plus tu l'écris très bien. Il n'y a pas de vérité en ce domaine... juste comment on la perçoit.