dimanche 6 avril 2008

Absences et mea culpa…



Depuis le début de l’année, hormis le mois de mars où il ne m’a pas été possible de me connecter, je brille par mon absence. Auprès de mes amis. Auprès d’un forum que j’ai moi-même créé comme un lieu d’échange et d’amitié où il ferait bon se retrouver.

J’ai longtemps cherché à en extirper la cause. C’est jamais très évident parce que c’est aussi un bon moyen de se trouver parfois des excuses.

Sauf que des excuses, je n’en ai pas. Car une si profonde lassitude, un spleen si envahissant, peut-il justifier de mettre en péril ces amitiés si profondes enrichies de rencontres « pour de vrai » ? Je ne le pense pas. Une amie m’a dit que je devais être en déprime… et que de là à la dépression, il n’y avait qu’un pas. Avec du recul, je suis conscient d’avoir probablement effleuré ces frontières sombres où l’on se perd parfois. Avec du recul, je ne peux plus dire que tout allait bien, que « je n’avais pas de problèmes ».

Sauf que je n’analyse toujours pas ce qui m’est arrivé. Je me souviens juste d’un manque d’intérêt pour tout, de ma difficulté à avancer (surtout celle à vouloir avancer). Je ne prenais plus de plaisir, ni dehors, ni dedans, je n’étais bien nulle part. J’aurais voulu remonter le temps, revenir au mois d’août, prendre la voiture pour accueillir mes amis à quelques kilomètres de notre ancienne maison paumée en campagne. Heureusement que je ressentais ce manque. Cette envie de revoir mes amis, à défaut de daigner leur parler virtuellement.

Je n’ai pas de réponse à ce désintérêt, même s’il m’a fait peur parfois. Je n’allais pas mal pourtant. Nath était là, le boulot aussi, sans mauvaise nouvelle particulière. La vie suivait son cour de façon plutôt agréable. Et pourtant, inexorablement, je me détachais toujours un peu plus… Je savais ce que je risquais, de me retrouver « seul » et même ça ne suffisait pas à faire office d’électrochoc. Je me suis alors rappelé de ce que l’on m’avait dit lorsque j’avais trouvé mon job à l’ANPE en novembre dernier : « on n’est pas bien lorsque ça va mal, mais on ne va pas forcément bien non plus lorsque ça va mieux ». Je pensais avoir tout résolu le jour où j’avais acquis une certaine « stabilité » professionnelle (guillemets parce que c’est un mot qui ne veut plus dire grand chose par les temps qui courent). Mais je crois finalement que je n’avais rien résolu du tout et que certaines plaies étaient restées ouvertes.

Enfin bref, qu’importe… C’est peut-être de la psychologie de bazar… C’est juste le résultat de longues heures de réflexion pendant lesquelles je n’étais pas fier du gâchis que j’étais en train de faire. Mais, comme je l’ai dit, rien n’excuse mon comportement… ou mon absence de comportement.

Alors ce soir, mes pensées vont vers tous ceux qui ont pâti de mes errements. Notamment trois d’entre eux : Réverbères, Brigitte et Grain de Sel. Trois piliers affectifs qui ont subi de plein fouet mes absences et qui ont dû en retirer une grande souffrance. Il y a eu un « avant », j’espère qu’il y aura un « après ». Et que la fêlure n’aura pas trop entamé le ciment de notre amitié. Même si j’ai été tout sauf votre ami depuis de longs mois.

J’espère que vous me pardonnerez, même si pas tout de suite.
Je vous fais toutes mes excuses. Sincères.






5 commentaires:

Réverbères a dit…

Je viens de lire tes 4 derniers messages, en terminant par celui-ci. Dès le premier, j'ai senti - je ne sais pas pourquoi - que je devais remiser ma pseudo fierté et commenter comme si de rien n'était…

Maintenant, je sais pourquoi. Merci.

C'est peut-être ça le sens de mon message sur la fleur de prunier !

Cath a dit…

Et bien, tu en es revenu et c'est l'essentiel ! ça fait plaisir de lire toutes ces nouvelles, de te lire, simplement, et te retrouver un peu.

Brigitte a dit…

Hello Franck,
Ce n'est pas moi qui ferai des commentaires sur ton absence...Je réapparais après plus d'un mois de silence. Jamais je n'ai mis notre amitié en doute. Nous avons nos hauts et nos bas mais nous restons ce que nous sommes.
Contente de t'avoir lu !

Brigitte a dit…

Hello Franck,
Ce n'est pas moi qui ferai des commentaires sur ton absence...Je réapparais après plus d'un mois de silence. Jamais je n'ai mis notre amitié en doute. Nous avons nos hauts et nos bas mais nous restons ce que nous sommes.
Contente de t'avoir lu !

franck a dit…

Tous ces petits mots font chaud au coeur ! Merci à tous !