Plus je prends de l’âge et plus je ressens de la nostalgie pour les dessins animés, voire certaines séries, de mon enfance.
Chez moi, les DVD récents côtoient les coffrets de Tex Avery, la panthère rose, Rémi sans famille, Nils Holgersson, Goldorak, Dallas… et tant d’autres.
Mais au fil des ans s’est produit un curieux phénomène : la nostalgie a surtout joué au niveau des voix de tous ces personnages… et je me suis alors passionné par le doublage de ces vieilles séries ou dessins-animés. Je ne parle bien évidemment pas du doublage actuel qui, sans être forcément mauvais, obéit à des critères marketing qui m’échappent. On prend les acteurs les plus connus au détriment de ceux dont c’est véritablement le métier. Effet de mode…
Bref, je me suis attaché à ces voix. Ces voix qui me renvoient à tant de souvenirs. Ces personnes souvent anonymes qui ont émerveillé mon enfance sans le savoir et sans que je le sache moi-même avant de prendre conscience que, derrière ces fabuleux personnages, il y avait de vrais artistes dans l’âme qui étaient eux-même restés de grands enfants.
Je m’y suis attaché au point de ressentir une tristesse terrible lorsque l’un de ces doubleurs vient à disparaître. Une part de l’enfance qui s’en va. Les personnages restent heureusement mais le vide est réel.
Je ne sais pas pourquoi ça me touche autant. Pourquoi je ressens de plus en plus le besoin de savoir qui se cache derrière chaque personnage de dessin-animé ou de série qui a su m’émouvoir. Pourquoi je ressens une tendresse particulière, par exemple, en écoutant le très grand Roger Carel parler de son métier en prenant plusieurs voix qui ont fait sa renommée.
Je m’y suis attaché au point de ressentir une tristesse terrible lorsque l’un de ces doubleurs vient à disparaître. Une part de l’enfance qui s’en va. Les personnages restent heureusement mais le vide est réel.
Je ne sais pas pourquoi ça me touche autant. Pourquoi je ressens de plus en plus le besoin de savoir qui se cache derrière chaque personnage de dessin-animé ou de série qui a su m’émouvoir. Pourquoi je ressens une tendresse particulière, par exemple, en écoutant le très grand Roger Carel parler de son métier en prenant plusieurs voix qui ont fait sa renommée.
Aujourd’hui, la mode est donc à la voix qui fait vendre : l’image au détriment de la qualité. Des brochettes de stars en veux-tu en voilà plus ou moins inspirées et auxquels il manque souvent l’étincelle, une part de l’enfance, dans le regard. Mais surtout, la mode est au redoublage. Des séries comme "Bouba" ont ainsi eu de nouvelles voix. Les "Bugs Bunny" ont été redoublés, certains "Titi et Grominet" aussi… Et les doubleurs qui ont donné une âme à tous ces personnages, qui y ont mis énormément de soi, n’ont pas leur mot à dire. En réponse à ce triste constat, on prétexte qu’il faut "rajeunir" la série pour les nouvelles générations. Ou bien que les bandes originales ne sont plus de première jeunesse.
Mais c’est une honte, c’est tout. Qui aujourd’hui, à part les trentenaires dont je fais partie, regarderait encore "Goldorak" ? Ces séries survivent justement parce qu’il y a un effet nostalgie très en vogue depuis une quinzaine d’années. Et cet effet nostalgie, ce ne sont pas que des images, mais ce sont aussi des voix qui nous ont accompagnées durant toute notre enfance ou adolescence. Que serait Charles Ingalls sans la voix du regretté Michel Gatineau ? Que serait JR Ewing sans l’interprétation de Dominique Paturel ? Ou Actarus, identifiable par tous ceux de la génération Goldorak grâce au talent de Daniel Gall ? Ou le grand Schtroumpf doublé par le très grand Gérard Hernandez ? La liste serait infinie…
Beaucoup nous ont quitté… Luc Durand (L’inspecteur Gadget), Philippe Dumat (Gargamel dans "les Schtroumpfs"), Jane Val (Nelly Oleson dans "La petite maison dans la prairie" et Vénusia dans "Goldorak") et tant d’autres… Je n’en connaissais aucun mais ça me fait du bien de ne pas les oublier.
Et de saluer le travail de ces grands du doublage, gens du théâtre avant tout, qui entretiennent la magie tant d’années après…
Et de saluer le travail de ces grands du doublage, gens du théâtre avant tout, qui entretiennent la magie tant d’années après…
Photos :
De haut en bas, nous avons donc :
Daniel Gall alias Actarus dans "Goldorak"
Patrick Préjean alias Tigrou houhouhouhou
Roger Carel alias Astérix
Michel Gatineau alias Charles Ingalls dans "La petite maison dans la prairie"
Dominique Paturel alias JR Ewing dans "Dallas"
(Pour la petite histoire, c'est Pierre Arditi qui doublait Cliff Barnes)
Gerard Hernandez alias le grand Schtroumpf
3 commentaires:
Superbe hommage, bravo !
Cela dit, je ne suis pas sûre que les "nouveaux doubleurs" doivent être catalogués comme étant "des voix qui font vendre"... Il faut bien laisser la place un jour ou l'autre...
Mais je comprends et partage entièrement ta nostalgie... surtout pour Charles Ingalls !
Je veux dire qu'avant les doubleurs étaient des "anonymes" issus du théâtre qui étaient des professionnels du doublage.
Or, maintenant, on fait appel à des "stars" du cinéma ou du petit écran... et toute la pub est axée sur la participation de la dite "star" au doublage en question.
Je suis bien d'accord sur le fait que les doubleurs doivent un jour laisser la place à d'autres... mais je suis pas sûr que les "nouveaux" aient la même exigence et la même passion que leurs aînés.
Mais comme d'hab, c'est juste un avis perso que je donne...
Bien vu, je n'y avais pas pensé comme ça...
Merci pour ce beau reportage-nostalgie, Franck !
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