A l'heure où un vent douteux de féminisme souffle sur le forum, je suis bien obligé d'en remettre une couche. Il y a en effet ce vieux cliché de la femme ultra dépensière, cliché qui est peut-être vrai dans la plupart des cas, je n'en sais rien.
Sauf qu'en ce qui me concerne, c'est moi le "flambeur" de la famille. Nath n'a jamais besoin de rien, elle économise sagement, s'achète deux ou trois bricoles dans l'année... Il faut dire aussi qu'elle n'a pas d'envie particulière. Mais bon, le fait est là : elle économise et je dépense.
Heureusement, nous avons un compte joint pour les factures et l'alimentaire, et deux comptes séparés, chacun le sien, pour les "loisirs". Tout ça pour dire que je ne dépense que sur mon propre compte bien évidemment.
Sauf que je suis atteint de collectionnite aigüe, essentiellement en BD, mais pas seulement... Et comme ma situation ne me permet pas de folies, je suis dans un ballet incessant d'achats et de ventes. Je veux un objet et j'en vends un autre pour me le financer. Cercle assez infernal qui a ses limites. Car si je me porte acquéreur d'un collector par exemple (dernière folie en date, un Gaston intégrale format quasi A3 tiré à 2000 ex), il est hors de question pour moi de le revendre. Alors au bout d'un moment, j'ai plus de choses à acheter que d'objets à vendre.
J'ai beau essayer de prendre sur moi, je n'arrive pas à me contenir. La BD est quasiment ma seule passion (sans parler des produits dérivés), j'ai des bibliothèques bondées, plus aucune place pour entreposer quoi que ce soit, et pourtant je trouve toujours une astuce pour retarder l'échéance...
Bien sûr, ça n'a rien d'obsessionnel (quoique...) et je ne ferai jamais le moindre achat avec l'argent du couple. Mais au delà des dépenses, je m'interroge surtout sur le phénomène en soi. Qu'est ce que je peux retirer de cette satisfaction à agrandir toujours plus ma collection ? Ne s'agit-il pas que de livres après tout ?
Le hic, c'est que même quand je n'ai pas d'envies particulières, je suis toujours à l'affût, sur des sites comme e-bay par exemple, de l'objet qui pourrait m'intéresser. Un peu comme le ferait un chineur, sauf que moi, je fais tout depuis mon bureau.
Ajoutez aux BD de nombreux DVD et quelques figurines et vous avez un panorama complet de ma collectionnite. J'en parle aujourd'hui parce que je suis en plein dedans... Ca me procure une sorte d'excitation (surveiller des achats éventuels, lister une liste d'objets à vendre en contrepartie, chiner sur le net) et en même temps, je ne peux m'empêcher de me demander : "Ca sert à quoi tout ça ?"
Peut-on dire que je suis dépensier, vu que j'achète par le produit de ventes ? En tout cas, quand je vois mes besoins et ceux de Nath, il n'y a pas photo...
La "sage" femme, c'est bien elle...
3 commentaires:
C'est joli, la "sage femme" !
La "collectionnite" est plus souvent masculine, mais pas seulement, et l'envie de dépenser, tu l'as dit, pas uniquement ou forcément féminine !
"Un vent douteux de féminisme", je ne sais pas, c'est moi qui lève le lièvre, oui, mais c'est juste pour dire : si on regardait au-delà des clichés H/F, pour se découvrir en tant qu'être humains ? ;-)
Bises à tous et toutes.
Je t'envie plutôt d'avoir cette passion même si ton compte en banque ne pense pas pareil!Moi, je n'en ai pas vraiment...Je crois que cela me manque!Alors j'adore écouter les passionnés.
Je précise tout de suite que "vent douteux de féminisme" était bien évidemment de l'ironie à prendre au second degré, suite à deux-trois phrases relevées sur le forum...
Merci Isa ! Ca m'encourage à continuer !
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